Le Brésil démontre de la résilience et du potentiel face aux défis globaux
- La neuvième économie mondiale affiche une croissance robuste
- La banque centrale a remporté la bataille contre l’inflation à deux chiffres, mais l’inflation restera probablement tenace
- Le Brésil a d’importantes opportunités à saisir dans le secteur des matières premières, mais doit aussi faire face à la désindustrialisation
- Credendo publie cette analyse à la veille de la mission économique belge au Brésil, présidée par SAR la Princesse Astrid
Une délégation de Credendo prendra part à la mission économique belge au Brésil, du 22 novembre au 1er décembre 2024, à São Paulo et Rio de Janeiro. Cette mission princière est l’occasion idéale de rencontrer les communautés, autorités et entreprises locales, ainsi que d’accompagner nos clients et prospects sur ce marché gigantesque.
En tant que première économie d’Amérique latine, le Brésil fait preuve de résilience et de potentiel dans un contexte mondial complexe. L’économie brésilienne a connu une reprise impressionnante après la crise du Covid-19, avec une croissance du PIB réel atteignant 3,6 % en moyenne entre 2021 et 2023.
« Le Brésil est déjà un partenaire commercial important pour la Belgique. Il est notre 17e client avec des exportations se chiffrant à 4,9 milliards d’euros, et notre 31e fournisseur avec des importations pour un montant de 2,4 milliards d’euros en 2023. À travers cette mission, nous espérons renforcer nos liens commerciaux avec ce géant d’Amérique latine », indique Nabil Jijakli Deputy CEO de Credendo.
Réformes stratégiques et facteurs économiques
En raison des taux d'intérêt élevés et des défis structurels, tels que des infrastructures obsolètes et des barrières commerciales élevées, la croissance économique devrait se stabiliser à 2,3 % à moyen terme. La réforme de simplification fiscale de 2023, qui a consolidé plusieurs taxes en un système de TVA à deux niveaux, devrait néanmoins stimuler la croissance. La grande variété de matières premières dont dispose le Brésil, notamment pour la transition verte, représente également un potentiel fort. Le développement de l’exploitation des minéraux critiques et des terres rares (les troisièmes plus grandes réserves au monde) pourrait en faire un acteur clé de l'économie verte.
Malgré ces perspectives favorables, le Brésil est vulnérable face aux catastrophes naturelles telles que les sécheresses et les inondations, aux risques d'une inflation persistante et au fardeau d’une dette publique à la hausse qui devrait approcher 100 % du PIB d'ici 2029. Même si la banque centrale a remporté la bataille contre l'inflation à deux chiffres, la volatilité des devises et les incertitudes économiques au niveau mondial indiquent que l'inflation pourrait demeurer un défi à long terme. Toutefois, il existe des facteurs atténuants, tels que le paiement des intérêts de la dette publique qui restent à des niveaux gérables et le fait que près de 90 % de la dette soit détenue par des investisseurs nationaux.
Opportunités majeures dans le secteur des matières premières malgré la désindustrialisation
Le Brésil joue un rôle essentiel dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. Il est un exportateur majeur de soja, de sucre, de bœuf, de volaille, de café, de maïs, de minerais et de métaux. En plus d’exporter des terres rares, il est le cinquième plus grand producteur de lithium et de cuivre au monde. Cette position souligne son potentiel dans la transition énergétique verte. Depuis 2018, le Brésil est également un exportateur net de combustibles fossiles et le deuxième plus grand exportateur de pétrole en Amérique latine, après le Mexique.
Toutefois, le pays est confronté au défi de la désindustrialisation. Ses exportations de biens manufacturés ne représentaient plus qu'un cinquième des recettes du compte courant en 2023, tandis que ses importations, notamment de Chine, augmentent de manière exponentielle. Cette tendance a affaibli la compétitivité de l’industrie manufacturière brésilienne, et l'augmentation des droits de douane pourrait peser davantage à moyen terme. Une diversification en dehors des matières premières sera donc essentielle, car une trop grande dépendance rend l'économie vulnérable à une chute des prix des matières premières. Les questions environnementales, telles que la déforestation de l'Amazonie pour l'agriculture et l'exploitation minière, suscitent également des inquiétudes à l'échelle mondiale, entraînant des propositions de réglementations, telles que la loi sur la déforestation de l'UE en 2025, qui pourraient avoir des incidences.
Sur la voie de la résilience structurelle
Bien que les défis subsistent, les capacités de résilience du Brésil, ses ressources et la dynamique de réforme en place laissent présager un avenir riche en opportunités. La notation du risque politique à court terme de Credendo est favorable, en catégorie 2. La notation de risque politique à moyen et long termes (relevée en 2022) est modérée, en catégorie 41. Les perspectives sont stables.
Malgré les défis, en investissant au Brésil, les entreprises belges optent pour l'un des pays les plus prometteurs et les plus résilients d'Amérique latine.
Lisez notre analyse complète ici.
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E h.leto@credendo.com
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1 Sur une échelle de 1 à 7, 1 étant la catégorie de risque la plus faible.