La réélection de Modi mène le pays sur la voie d’une croissance rapide
- Le Premier ministre Narendra Modi remporte les élections législatives mais perd sa majorité absolue en obtenant 240 sièges sur 543
- La réélection de Modi garantit la continuité des politiques et confirme des perspectives positives pour cette grande économie à la croissance la plus rapide au monde
- Le gouvernement devra faire face à des tensions ethniques et religieuses accrues, mais aussi répondre aux effets toujours plus marqués du changement climatique
- La demande intérieure élevée et les investissements directs étrangers en font une destination attrayante et plus sûre pour les multinationales
Narendra Modi conserve le pouvoir bien qu’avec moins de soutien
Narendra Modi rempile pour un troisième mandat de premier ministre après sa victoire aux élections législatives qui se sont tenues entre le 19 avril et le 1er juin. Pendant plus de sept semaines, près d’un milliard d’Indiens ont exprimé leur vote dans plus d’un million de bureaux de vote répartis à travers tout le pays. Le parti BJP de Modi remporte 240 sièges sur 543 au Parlement, mais il ne parvient pas cette fois à obtenir la majorité, ce qui pourrait affaiblir ses politiques. Toutefois, la réélection de Modi ouvre un nouveau chapitre de cinq ans pour le Premier ministre et son parti le BJP, faisant du nationaliste indien le deuxième premier ministre de l’histoire de l’Inde indépendante à occuper aussi longtemps le pouvoir.
Continuité des politiques et économie performante
Ce résultat pourrait garantir la continuité des politiques menées, certainement si la politique étrangère et l’économie restent des points prioritaires. En ce qui concerne l’identité hindoue, au centre de la politique de Modi durant ses deux précédents mandats, il reste à voir si ce revers électoral le poussera à atténuer sa position. Modi poursuivra probablement la politique étrangère active et ambitieuse menée au cours de son second mandat. Sur le plan international, celle-ci consiste en une approche pragmatique et stratégique visant à élever le statut international de l’Inde parmi les pays occidentaux, émergents et en développement, dans le contexte d’un ordre géopolitique en pleine mutation. D’une part, Modi s’efforcera de maintenir des liens amicaux avec l’Occident (contrairement à la Chine), de jouer un rôle actif dans la région indo-pacifique et de négocier des accords commerciaux bilatéraux. D’autre part, il s’assurera que l’Inde soit perçue comme le chef de file des pays du Sud Global, rivalisant avec la Chine sur ce point.
L’économie devrait rester un autre acquis du gouvernement de Modi, le développement d’infrastructures de grande envergure ayant été l’une de ses principales marques de fabrique au cours de ses deux premiers mandats. Ces dernières années, son gouvernement s’est également engagé à atteindre des objectifs ambitieux en matière d’autonomie économique. Cette réélection ne peut qu’ouvrir la voie de la continuité dans ces domaines. Cependant, les performances économiques restent assombries par des risques accrus sur le plan des tensions communautaires et religieuses, en particulier à l’encontre de l’importante minorité musulmane. L’année 2023 et les premiers mois de cette année ont également montré la vulnérabilité de l’Inde face aux effets du changement climatique, tels que les vagues de chaleur et les sécheresses. Ces problématiques devraient faire partie des priorités du gouvernement dans les années à venir.
Faire des affaires avec l’Inde
L’Inde offre énormément de possibilités. Il est attendu que la croissance du PIB atteigne 6,8 % au cours de l’exercice 2024 (d’avril 2024 à mars 2025). Cette forte dynamique économique est portée par une demande intérieure robuste et facilitée par une baisse progressive des pressions inflationnistes et par des perspectives économiques solides. L’Inde bénéficie également, depuis 2023, d’un important afflux d’investissements directs étrangers et d’entrées en portefeuille. On s’attend à ce que ces investissements étrangers augmentent de manière significative à partir de cette année en raison des perspectives positives à long terme. Autrement dit, l’Inde est considérée comme une destination attrayante et plus sûre pour les multinationales, si l’on observe du point de vue des stratégies de réduction des risques (de-risking) menées à l’encontre de Pékin, ainsi que dans le contexte de forte rivalité entre les États-Unis et la Chine et de détérioration des liens entre l’Europe et la Chine. Les opportunités d’affaires avec l’Inde sont donc légion.
Credendo donne une classification favorable pour l’Inde : elle reçoit une notation à court terme de 2 et à moyen et long terme de 31 avec des perspectives stables.
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