Atlas des risques 2022 - Géopolitique, dette et inflation, climat et démographie : Credendo dresse l’état du monde

En cette fin d’année, Credendo sort son « Atlas des risques » (en partenariat avec Trends & Trends-Tendances) , un véritable outil d’aide à la décision pour les entreprises tournées vers l’international. Risques géopolitiques, risques de dette et inflation, risques climatiques et évolutions démographiques : Credendo fait le point avec plusieurs experts sur l’état du monde en 2022. Une expertise pointue qui permet également d’identifier les zones où la situation s’améliore déjà et celles où des perspectives positives se dégagent pour le futur.

L’année 2022 restera gravée dans les mémoires comme une année riche en événements : résurgence des conflits, crise énergétique et forte inflation dans un contexte d’endettement préoccupant, sans oublier des problèmes climatiques qui ne datent pas d’hier et leur impact sur les populations et la démographie.
Au niveau géopolitique, l’actualité est rythmée quotidiennement par de multiples conflits ou menaces de conflits, et l’Europe n’est désormais plus épargnée puisque le conflit russo-ukrainien a éclaté à ses portes. Pour compléter le tableau, il y a les tensions autour de Taiwan, la rivalité grandissante entre la Chine et les Etats-Unis, les menaces de développements nucléaires en Corée du Nord et en Iran, soit autant de menaces de conflits armés avec de potentielles répercussions majeures sur l’économie mondiale.

Autre phénomène préoccupant et qui s’est propagé partout sur le globe : l’inflation. Nabil Jijakli, Group Deputy CEO de Credendo le rappelle : « Si le mouvement à la hausse des prix avait déjà démarré avant 2022 en raison de la reprise rapide post-Covid, il s’est accentué avec l’éclatement du conflit russo-ukrainien. Avec pour conséquences des problèmes de pénurie de matières premières, des perturbations des chaînes d’approvisionnement et la raréfaction de nombreux produits. »
Ce n’est pas vraiment une surprise, mais l’Asie de l’Est et du Sud-Est est en partie épargnée par ce phénomène. « Cette zone, traditionnellement la plus dynamique du monde, enregistre un taux d’inflation moins élevé en raison du ralentissement chinois, de moindres coûts de l’énergie et tire également profit de sa proximité avec les chaînes d’approvisionnement. »

Le contexte inflationniste est à mettre en lien avec la situation d’endettement importante de plusieurs pays. Certains ont déjà fait défaut, comme le Sri Lanka ou la Zambie, et d’autres pourraient suivre. A l’opposé, les pays exportateurs de pétrole et de gaz s’en sortent mieux malgré une hausse des dettes publiques due à l’impact du Covid.
Enfin, alors que c’est pourtant un enjeu majeur pour ne pas dire existentiel pour l’avenir de l’humanité, il n’y a pas eu d’avancée majeure sur le plan climatique, alors que les effets se sont fait sentir à travers le monde avec les fortes chaleurs ou les inondations des derniers étés. Comme le souligne Nabil Jijakli, « notre capacité à répondre à ce défi devrait pourtant être une préoccupation majeure. L’Europe a là une belle opportunité de se repositionner au centre de la carte du monde, car nous avons des leaders mondiaux dans la transition énergétique. »
Même si les pays à haut revenu sont relativement moins vulnérables par rapport au monde émergent et en développement, tous les pays sont logés à la même enseigne : l’impact du dérèglement climatique sera sévère au niveau social, politique et économique. Avec, en général, davantage d’instabilité dans ces trois dimensions. Si chacun reste concentré sur ce qui se passe dans ses frontières, nous n’arriverons pas à répondre aux défis climatiques qui sont globaux.
Conséquence de ces points de tensions, la démographie des pays, régions et continents va probablement se recomposer autour de ces enjeux, aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres, avec une augmentation de la pression démographique et des flux migratoires.

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